Updated : Fév 5, 2025
Qu’est-ce que le statut loueur meublé non professionnel (LMNP) ?
Le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) est une disposition fiscale en France. Il permet aux particuliers de louer un logement meublé avec un régime fiscal avantageux. Ce statut s’adresse principalement aux propriétaires ne dépassant pas un certain seuil de recettes locatives annuelles.
Pour être éligible, vos revenus locatifs doivent être inférieurs à 23 000 € par an. Ils ne doivent pas dépasser 50 % du revenu global de votre foyer fiscal. Ce statut s’adresse aux particuliers louant une partie de leur résidence principale ou secondaire. Il concerne aussi les biens achetés pour un investissement locatif, sans activité professionnelle.
Le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) s’applique à la location longue durée et saisonnière, comme les meublés de tourisme. Il offre une grande flexibilité aux propriétaires. Ils peuvent choisir entre le régime micro-BIC ou le régime réel simplifié, selon leurs recettes locatives.
Exemple concret :
Un particulier louant un studio meublé en zone touristique pour 8 000 € par an peut opter pour le régime micro-BIC. Ce régime applique un abattement forfaitaire de 50 %, réduisant le revenu imposable à 4 000 €. Certaines charges peuvent aussi être déduites sous conditions.
Comment déclarer ses revenus LMNP ?
La déclaration des revenus issus de la location meublée non professionnelle repose sur deux régimes fiscaux principaux : le régime micro-BIC et le régime réel simplifié. Ces régimes permettent de déterminer le montant imposable et, dans certains cas, de déduire le déficit engendré par votre activité. Le choix entre ces options dépend principalement de vos recettes locatives annuelles, de vos charges et de votre objectif d’optimisation de l’impôt sur le revenu.
1. Le régime micro-BIC
Ce régime s’applique automatiquement si vos recettes locatives annuelles restent inférieures à 77 700 € (au 1er janvier 2023). Il s’agit d’une option simplifiée qui offre un abattement forfaitaire de 50 % pour couvrir les charges estimées. Cet abattement permet de réduire directement le montant imposable, sans nécessiter de détailler vos frais réels. Pour les meublés de tourisme classés, l’abattement est encore plus généreux, atteignant 71 % des recettes locatives.
Exemple pratique :
Un propriétaire générant 20 000 € de recettes brutes pour une location de tourisme classée appliquera un abattement de 71 %, soit 14 200 €. Le revenu imposable sera donc de 5 800 €. Ce régime est particulièrement avantageux pour les bailleurs ayant peu de charges réelles à déclarer.
2. Le régime réel simplifié
Le régime réel simplifié est souvent préféré par un loueur en meublé non professionnel ayant des charges significatives. Contrairement au régime micro-BIC, il permet de déduire toutes les charges réelles supportées pour l’activité locative. Cela inclut :
- Les intérêts d’emprunt liés à l’achat du logement ;
- Les travaux d’entretien et de réparation, comme la rénovation ou la peinture ;
- Les amortissements du bien immobilier, du mobilier et des équipements ;
- Les taxes, telles que la taxe foncière ou la CFE ;
- Les primes d’assurance et les frais de gestion.
En cas de charges dépassant les recettes, vous pouvez générer un déficit déductible. Ce déficit ne peut pas être imputé sur votre impôt sur le revenu global. Cependant, il est reportable sur les bénéfices des années suivantes, réduisant ainsi vos déclarations fiscales futures.
Exemple de déficit :
Un propriétaire percevant 15 000 € de recettes, mais ayant 18 000 € de charges, génère un déficit de 3 000 €. Ce déficit peut être reporté pour réduire les revenus imposables des années à venir.
Démarche pour déclarer vos revenus en loueur meublé non professionnel
1. Immatriculation et obtention d’un numéro SIRET :
En tant que loueur en meublé non professionnel, vous devez déclarer votre activité auprès du greffe du tribunal de commerce à l’aide du formulaire P0i. Cela vous permettra d’obtenir un numéro SIRET, indispensable pour toutes vos déclarations fiscales.
2. Choix du régime fiscal :
Lors de la déclaration initiale, vous devez indiquer votre préférence entre le régime micro-BIC et le régime réel. Si aucune option n’est précisée, le régime micro-BIC est appliqué par défaut.
3. Déclaration annuelle :
Chaque année, vous devez transmettre une déclaration de vos recettes locatives et charges via une liasse fiscale (formulaires 2031 et 2033). Cette déclaration détaillée est essentielle pour calculer votre bénéfice imposable ou votre déficit reportable.
Choisir le bon régime fiscal est essentiel pour optimiser votre imposition et déduire un éventuel déficit. Le régime réel simplifié convient aux investisseurs avec des charges élevées. En revanche, le régime micro-BIC est idéal pour une gestion fiscale simplifiée. Dans tous les cas, ces démarches réduisent votre impôt sur le revenu et assurent une gestion transparente de votre activité.
Quels sont les avantages du statut loueur meublé non professionnel ?
Le statut LMNP présente de nombreux avantages pour les propriétaires de logements meublés.
1. Une fiscalité avantageuse
Avec le régime micro-BIC, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire pour frais qui simplifie votre imposition. Cet abattement est de 50 % pour les locations meublées classiques et de 71 % pour les meublés de tourisme classés. Il réduit directement le montant imposable sans nécessiter de détailler les charges réelles. Le régime réel, en revanche, permet de déduire des charges importantes. Cela inclut les frais d’entretien, les intérêts d’emprunt et l’amortissement du bien et du mobilier sur plusieurs années. Cette déduction réduit ainsi le bénéfice imposable.
Exemple d’amortissement :
Un bien acquis pour 200 000 €, avec 20 000 € de mobilier, peut générer une déduction annuelle de 7 000 € à 10 000 €, réduisant significativement le revenu imposable sous le régime réel.
2. Une grande flexibilité
Contrairement à la location nue, la location meublée offre une souplesse contractuelle. Vous pouvez proposer des baux de courte durée ou saisonniers, adaptés à des besoins spécifiques, comme la location de logements pour des étudiants ou des touristes. Cette flexibilité est un atout majeur pour répondre à la demande locative fluctuante et optimiser les périodes de location.
3. La pérennité des revenus
Le statut LMNP permet de générer des revenus complémentaires réguliers tout en constituant un patrimoine immobilier durable. Cet investissement est souvent considéré comme un placement sécurisé et rentable, particulièrement dans les zones touristiques ou urbaines dynamiques. De plus, la possibilité d’amortir les investissements et de bénéficier d’avantages fiscaux en fait une option attrayante pour les investisseurs particuliers.
Quelles sont les conditions pour être LMNP ?
Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) est accessible à tout propriétaire respectant certaines conditions. Ce régime fiscal avantageux offre une fiscalité spécifique sur les recettes locatives d’un logement meublé. Voici les principaux critères à remplir pour obtenir ce statut.
1. Plafond des recettes locatives
Pour être considéré comme LMNP, vos recettes locatives annuelles doivent respecter deux seuils :
- Elles doivent être inférieures à 23 000 € par an ;
- Elles doivent représenter moins de 50 % des revenus totaux de votre foyer fiscal.
Ces critères sont essentiels pour différencier le LMNP du statut de loueur en meublé professionnel (LMP), qui s’applique dès que ces seuils sont dépassés.
2. Logement éligible
Le bien loué doit être un logement meublé répondant aux normes légales. Cela signifie que le bien doit être équipé de façon à permettre au locataire d’y vivre immédiatement. Les éléments obligatoires incluent notamment une literie, des meubles de rangement, une table et des chaises, ainsi que des équipements de cuisine.
3. Obligation d’immatriculation
Même en tant que loueur non professionnel, vous devez effectuer une immatriculation auprès du greffe du tribunal de commerce. Cela passe par la déclaration de votre activité via le formulaire P0i, permettant d’obtenir un numéro SIRET. Ce numéro est indispensable pour déclarer vos revenus au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), qu’il s’agisse du régime micro-BIC ou du régime réel simplifié.
4. Usage et occupation du logement
Le statut LMNP s’applique uniquement si le bien est destiné à la location à des tiers pour un usage de résidence principale ou temporaire, comme les meublés de tourisme. En revanche, un logement utilisé comme résidence principale par le propriétaire ne peut pas être loué sous ce statut.
5. Respect des formalités locales
Pour des locations saisonnières ou situées dans des zones tendues, il est parfois nécessaire d’obtenir une autorisation auprès de la mairie pour le changement d’usage du bien. Cela est particulièrement vrai pour les logements transformés en meublés de tourisme.
Pour être éligible au statut LMNP, vous devez respecter des plafonds de revenus et proposer un logement conforme aux normes de location meublée. Vous devez aussi accomplir certaines démarches administratives, comme l’obtention d’un numéro SIRET. Ces conditions sécurisent votre activité et vous permettent de bénéficier des avantages fiscaux du statut.
Comment fonctionne le régime fiscal LMNP ?
Le régime fiscal du LMNP repose sur la taxation des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Contrairement aux revenus fonciers de la location nue, les revenus LMNP relèvent du régime des bénéfices. Ce régime offre des opportunités d’optimisation fiscale. Il permet de déduire des charges, de gérer les déficits et d’amortir les investissements. Ces avantages le rendent plus attractif que les régimes fonciers classiques.
Régime micro-BIC ou réel : quel choix ?
Le régime micro-BIC convient aux propriétaires qui ont peu de charges liées à leur activité locative. Avec ce régime, le bénéfice imposable est égal aux recettes locatives brutes diminuées d’un abattement forfaitaire pour frais, fixé à 50 % (ou 71 % pour les meublés de tourisme classés). Ce dispositif est idéal pour les bailleurs dont les charges réelles sont inférieures à cet abattement.
Le régime réel est recommandé pour les investisseurs avec des frais importants. Il permet de déduire les charges réelles, comme les travaux, les intérêts d’emprunt et les frais de gestion. Il offre aussi la possibilité d’amortir le bien immobilier et le mobilier. Ce choix doit être fait lors de la déclaration initiale. Il peut être ajusté ensuite en fonction de l’évolution de votre situation.
La gestion des déficits
Sous le régime réel, si vos charges dépassent vos recettes locatives, vous pouvez générer un déficit de votre revenu LMNP. Ce déficit est imputable sur les bénéfices de votre activité locative des années suivantes, permettant ainsi de réduire vos futurs bénéfices imposables. Notez que vous ne pouvez pas imputer ce déficit sur votre revenu global, conformément aux règles spécifiques du LMNP.
Exemple pratique :
Un déficit de 3 000 € en 2023, dû à des charges élevées comme des travaux de rénovation, peut être reporté sur les années suivantes. Par exemple, si votre bénéfice imposable est de 5 000 € en 2024, il sera réduit à 2 000 € après imputation du déficit de l’année précédente.
Quels sont les types de locations LMNP ?
Le statut LMNP s’applique à plusieurs types de locations, offrant ainsi une grande flexibilité pour les investisseurs.
1. Location longue durée
Celle-ci s’adresse à des locataires recherchant une habitation principale, comme des étudiants ou des jeunes actifs. Ce type de location est apprécié pour sa stabilité. Il implique cependant des obligations légales, comme un contrat de bail meublé.
2. Location saisonnière
Les meublés de tourisme attirent principalement des vacanciers. Ce type de location peut être plus lucratif en haute saison, surtout dans des zones à forte attractivité touristique.
Exemple :
Un appartement situé dans une station balnéaire peut générer des recettes supérieures en trois mois estivaux par rapport à une location classique annuelle.
3. Location de mobilité
Introduite par la loi Elan, cette formule répond aux besoins temporaires des locataires, tels que les professionnels en déplacement. Elle est soumise à des conditions spécifiques mais peut s’avérer très pratique pour les propriétaires.
Comment calculer le revenu net en LMNP ?
Le calcul du revenu net en location meublée non professionnelle (LMNP) est une étape cruciale pour optimiser votre activité locative et votre fiscalité. Ce revenu correspond au montant réellement imposable après déduction des charges et application des éventuelles réductions fiscales. Le résultat peut être soit un bénéfice réel, soit un déficit reportable, selon le régime fiscal choisi et les dépenses associées à votre activité. Pour y parvenir, il est essentiel de comprendre les composantes du calcul et les choix offerts par le régime fiscal du LMNP, qu’il s’agisse du régime micro-BIC ou du régime réel simplifié.
Étapes détaillées pour déterminer votre revenu net LMNP
1. Additionner les recettes locatives brutes :
Les recettes locatives brutes incluent tous les loyers perçus au cours de l’année, ainsi que les charges refacturées aux locataires. Si vous proposez des services annexes, comme la fourniture de linge ou le nettoyage, ces montants doivent également être inclus dans vos recettes. Ces éléments constituent une base essentielle pour calculer votre bénéfice réel ou établir le montant du revenu net imposable.
Exemple pratique :
Si un logement est loué pour 1 000 € par mois, avec 100 € de charges mensuelles refacturées, vos recettes brutes s’élèvent à 13 200 € pour l’année.
2. Déduire les charges liées à l’activité :
Sous le régime réel, vous pouvez soustraire de nombreuses charges déductibles des recettes brutes. Cela inclut :
- Les frais d’entretien et de réparation (peinture, plomberie, électricité) ;
- Les intérêts d’emprunt liés au financement du bien immobilier ;
- Les amortissements du logement et des meubles (répartis sur plusieurs années) ;
- Les taxes et contributions, comme la taxe foncière ou la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) ;
- Les primes d’assurance, les frais de gestion locative et les dépenses administratives.
Ces charges permettent non seulement de réduire votre revenu net imposable, mais elles peuvent également générer un déficit de votre revenu, si elles excèdent vos recettes locatives. Ce déficit ne peut pas être imputé sur votre revenu global uniquement, mais il reste reportable sur les années suivantes pour diminuer vos bénéfices locatifs futurs.
Exemple concret :
Pour un logement générant 14 000 € de recettes annuelles, si vos charges déductibles atteignent 10 000 €, votre revenu net imposable sera de 4 000 €. En cas de charges supérieures à 14 000 €, le déficit résultant pourra être reporté sur les bénéfices des années suivantes.
3. Appliquer le régime ou l’abattement approprié :
- Régime micro-BIC : Un abattement forfaitaire s’applique automatiquement. Pour une location meublée classique, il est fixé à 50 % des recettes locatives, tandis qu’il peut atteindre 71 % pour les meublés de tourisme classés. Ce régime est avantageux pour les propriétaires ayant peu de charges, car il simplifie le calcul du bénéfice imposable.
- Régime réel simplifié : Ce régime est recommandé pour les logements avec des frais importants. Il permet de déduire toutes les charges réelles et d’amortir les investissements sur plusieurs années, offrant ainsi une meilleure optimisation fiscale.
Exemple comparatif :
Pour des recettes de 12 000 € et des charges réelles de 9 000 € :
- Sous le régime réel, le bénéfice réel sera de 3 000 €.
- Sous le régime micro-BIC, avec un abattement forfaitaire de 50 %, le revenu net imposable sera de 6 000 €.
Points clés à considérer :
- Le choix du régime fiscal influence directement votre imposition. Le régime réel est généralement plus avantageux pour les propriétaires ayant des charges élevées.
- Les amortissements, bien qu’ils n’entraînent pas de dépenses immédiates, réduisent significativement le bénéfice réel imposable.
- Un suivi rigoureux des dépenses est indispensable pour maximiser vos déductions et établir correctement votre déclaration fiscale.
En maîtrisant ces étapes et en choisissant le régime adapté à votre situation, vous pourrez optimiser vos revenus tout en respectant vos obligations fiscales. Assurez-vous de transmettre vos recettes locatives via le formulaire adéquat et d’obtenir un numéro SIRET pour officialiser votre statut de loueur en meublé non professionnel.
Comparaison entre le LMNP et le LMP : quel statut choisir ?
Le Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) et le Loueur en Meublé Professionnel (LMP) offrent des opportunités intéressantes pour les propriétaires souhaitant générer des revenus locatifs, mais leurs différences en termes de fiscalité, formalités et avantages doivent être soigneusement examinées pour opter pour le statut le plus adapté à votre situation et à l’intérêt de votre activité.
1. Définition et critères d’éligibilité
Le LMNP s’adresse aux personnes physiques dont les recettes locatives annuelles restent inférieures à 23 000 € ou à 50 % du revenu global du foyer. Ce statut est adapté à ceux qui souhaitent louer un logement meublé de manière ponctuelle, comme une résidence principale du locataire ou des meublés de tourisme. En revanche, le LMP s’applique aux propriétaires dépassant ces seuils, ce qui entraîne des obligations supplémentaires, notamment en matière d’inscription au registre des entreprises et de cotisations sociaux.
2. Régime fiscal et avantages
Le régime micro-BIC, souvent utilisé en LMNP, permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire sur les recettes brutes, simplifiant ainsi la fiscalité. Le LMP, bien que plus complexe, offre des avantages tels que la possibilité d’imputer un déficit sur le revenu global et d’exonérer les plus-values après certaines conditions de durée d’exploitation. Toutefois, les recettes en LMP sont également soumis au régime des cotisations sociales, contrairement au LMNP où seule la CSG/CRDS est prélevée.
3. Charges déductibles et amortissements
Dans les deux cas, le régime réel permet de déduire de nombreuses charges, comme les intérêts d’emprunt, les frais d’entretien ou l’amortissement du bien et des meubles. Cependant, le LMP autorise une plus grande flexibilité, notamment pour les amortissements. De plus, les propriétaires soumis au statut LMP peuvent déduire certaines charges spécifiques liées à une exploitation plus intensive des locaux, comme des investissements en matériel ou des travaux d’acquisition pour adapter le logement à un usage commercial.
4. Formalités administratives et gestion
Le LMNP nécessite des démarches simplifiées, telles que l’inscription auprès de la mairie pour les locations de courte durée ou l’obtention d’une autorisation en cas de changement d’usage dans certains lieux. En revanche, le LMP impose des formalités plus lourdes, comme l’inscription au registre des commerçants et la tenue d’une comptabilité stricte conforme au CGI (Code Général des Impôts). Ces obligations, bien que contraignantes, permettent d’obtenir un numéro SIRET, essentiel pour certaines exonérations fiscales.
5. Exemple concret
Imaginons deux propriétaires :
- Le premier louent un appartement meublé à un étudiant pour 800 € par mois. En LMNP, il peut opter pour le régime micro-BIC avec un abattement de 50 %, rendant sa fiscalité simple et avantageuse.
- Le second loue plusieurs pièces dans une station balnéaire pour des séjours touristiques. En dépassant les seuils du LMNP, il passe au statut de LMP, ce qui lui permet de déduire des charges importantes et de bénéficier d’une exonération des plus-values après plusieurs années d’activité.
6. Quel statut choisir ?
Le LMNP est idéal pour les petits investisseurs cherchant une gestion simplifiée avec un prix raisonnable en termes de charges fiscales et administratives. Le LMP, bien que plus contraignant, s’adresse aux personnes ayant une activité locative plus importante, souhaitant optimiser leur fiscalité et profiter des avantages d’un statut commercial.
En fonction de votre projet, de vos recettes et de vos objectifs patrimoniaux, il est essentiel de bien comprendre les implications de ces statuts pour choisir celui qui correspond le mieux à vos attentes. Consultez un conseiller comptable ou fiscal pour ajuster votre stratégie et maximiser les avantages liés à votre loueur en meublé.
Nouveautés sur le statut LMNP en 2025
En 2025, le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) subit plusieurs ajustements fiscaux importants qui pourraient influencer les stratégies des investisseurs locatifs. Ces évolutions visent à limiter certains avantages fiscaux et à rééquilibrer la fiscalité entre les locations meublées et les locations nues, tout en répondant aux enjeux du marché immobilier en France.
1. Réforme de la gestion des amortissements
Jusqu’à présent, les amortissements liés aux logements meublés étaient déductibles des recettes locatives, permettant de réduire le bénéfice imposable sans impact sur le calcul de la plus-value lors de la revente. En 2025, les amortissements pratiqués seront intégrés dans le calcul de la plus-value, augmentant ainsi l’imposition lors de la cession. Par exemple, si un bien loué pour 10 000 € de recettes annuelles bénéficie d’un amortissement de 4 000 €, ce montant sera dorénavant pris en compte pour diminuer la valeur d’acquisition utilisée dans le calcul de la plus-value.
2. Plafond des recettes pour le régime micro-BIC
Le régime micro-BIC, particulièrement apprécié pour sa simplicité, reste applicable aux propriétaires générant des recettes inférieures à 77 700 € pour les locations meublées classiques. Toutefois, les meublés de tourisme non classés pourraient voir leur plafond de recettes éligibles réduit à 15 000 €, avec un abattement forfaitaire abaissé à 30 %. Cette mesure incite les bailleurs à obtenir une classification officielle de leur bien pour continuer à bénéficier d’un abattement de 71 %.
3. Impact sur les investisseurs et stratégies à adopter
Ces modifications augmentent les contraintes fiscales pour les propriétaires et réduisent l’attractivité du statut LMNP pour certains profils d’investisseurs. Pour les biens soumis au régime réel simplifié, il est désormais essentiel de reconsidérer la rentabilité des investissements en prenant en compte les amortissements intégrés à la plus-value. Les loueurs doivent également s’assurer que leur bien respecte les conditions nécessaires pour bénéficier des régimes fiscaux avantageux, comme le classement en meublé de tourisme ou la conformité aux normes d’habitation principale pour leurs locataires.
En résumé
Avec ces ajustements, le LMNP reste un outil fiscal avantageux, mais il devient crucial de bien analyser chaque projet d’investissement. Les propriétaires doivent s’informer sur les nouvelles règles et adapter leur stratégie pour optimiser leur revenu net imposable, tout en respectant les obligations déclaratives et les formalités liées au numéro SIRET et à l’administration fiscale.
Conclusion
Le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) constitue une solution flexible et fiscalement avantageuse pour les particuliers souhaitant générer des revenus complémentaires grâce à l’immobilier. En choisissant entre le régime micro-BIC et le régime réel simplifié, chaque propriétaire peut optimiser son imposition en fonction de ses charges et recettes. Que vous louiez une résidence principale ou un meublé de tourisme, ce statut permet d’amortir vos investissements et de bénéficier d’un cadre juridique simplifié.
Pour maximiser vos profits et éviter les erreurs, une bonne gestion des démarches administratives, telles que l’obtention d’un numéro SIRET et la déclaration annuelle, est essentielle. Enfin, avec un marché locatif dynamique en France, ce statut représente une opportunité unique pour allier patrimoine et rentabilité.
FAQ : Vos questions sur le statut LMNP
1. Quelle est la différence entre LMNP et LMP ?
Le LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) s’adresse aux particuliers dont les recettes locatives annuelles sont inférieures à 23 000 € ou représentent moins de 50 % des revenus du foyer fiscal. En revanche, le LMP (Loueur Meublé Professionnel) s’applique aux propriétaires dépassant ces seuils. Le LMP implique des obligations fiscales plus lourdes mais offre des avantages tels que l’imputation des déficits sur le revenu global.
2. Quels types de biens peuvent être loués en LMNP ?
Tous les logements meublés destinés à la location sont éligibles, notamment :
- Les appartements ou maisons meublés ;
- Les chambres en résidence étudiante ;
- Les meublés de tourisme classés ;
- Les logements de mobilité pour professionnels en déplacement.
3. Comment obtenir un numéro SIRET pour une activité LMNP ?
Pour obtenir un numéro SIRET, il faut déclarer votre activité de location auprès de l’administration fiscale via le formulaire P0i. Cette démarche est obligatoire, même pour les locations occasionnelles.
4. Peut-on déduire les travaux en LMNP ?
Oui, les travaux de rénovation, d’amélioration ou de réparation peuvent être déduits sous le régime réel, à condition qu’ils soient nécessaires pour maintenir le logement en bon état. Les travaux d’agrandissement ou de construction ne sont pas déductibles.
5. Quel est l’intérêt du régime réel pour un investisseur ?
Le régime réel permet de déduire un grand nombre de charges, notamment les intérêts d’emprunt, les assurances, les frais de gestion, et les amortissements du bien et du mobilier. Cela est particulièrement avantageux pour les investisseurs ayant des charges élevées ou souhaitant optimiser leur imposition sur le long terme.
6. Est-il obligatoire de passer par une agence pour gérer une location meublée ?
Non, il est tout à fait possible de gérer une location meublée soi-même. Cependant, passer par une agence de gestion locative ou un service de conciergerie peut simplifier la gestion des locataires, des contrats et des démarches administratives, notamment pour les meublés saisonniers.
7. Quels sont les plafonds pour bénéficier du régime micro-BIC ?
Pour les logements classiques, les recettes locatives doivent être inférieures à 77 700 € par an. Pour les meublés de tourisme classés, ce plafond est porté à 188 700 €.
8. Quelle fiscalité s’applique en cas de dépassement des seuils du LMNP ?
Si vos recettes dépassent les seuils du LMNP, vous basculez automatiquement sous le statut de LMP, avec une imposition différente. Vous serez également soumis à des cotisations sociales et devrez suivre les règles des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
9. Peut-on combiner le LMNP avec d’autres activités commerciales ?
Oui, le statut LMNP peut coexister avec d’autres activités commerciales ou professionnelles, mais les revenus locatifs restent soumis aux règles spécifiques du régime.
10. Quels sont les équipements obligatoires pour un logement meublé ?
Pour être considéré comme meublé, le logement doit contenir un mobilier de base, tel que :
- Une literie avec couette ou couverture ;
- Une table et des chaises ;
- Des équipements de cuisine (plaques, réfrigérateur, ustensiles) ;
- Des luminaires et des rangements adaptés à la taille de l’habitation.
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